La météo du Massif Central, prévisions, météo, climat, observations, photos http://www.meteo-mc.fr/ |
| | Cours de Météorologie, dynamiques des enveloppes. | |
| | Auteur | Message |
---|
Rémy Stratus
Nombre de messages : 38 Age : 32 Localisation : St Germain en Laye (78) Yvelines Date d'inscription : 21/06/2008
| Sujet: Cours de Météorologie, dynamiques des enveloppes. Mer 2 Juil - 19:36 | |
| Voilà, comme dans l'ancien Forum d'où je viens, je continue de poster des cours de Météorologie. Si vous participer, signalez vous ! La force du gradient de pression : La force qui résulte de la différence de pression entre deux points est le gradient de pression. Cette force est toujours exercée de la haute pression vers la basse pression. Elle réfère directement au poids de l’air dont la pesanteur est directement proportionnelle à la pression. Cette force est d’autant plus grande que les isobares sont rapprochées. Pour le dire autrement, son intensité est proportionnelle au gradient de pression, c'est-à-dire au taux de variation de la pression. Cette force s’exerce perpendiculairement aux surfaces isobares et dans le sens des pressions décroissantes (de l’anticyclone vers la dépression). C’est la force motrice à l’origine du déplacement des masses d’air et donc, à l’origine des vents.Ainsi, l’on peut penser que l’air se déplace des zones de hautes pressions vers les zones de basses pressions sous l’impulsion de la force de gradient de pression. Pourtant, ce n’est pas le cas, une autre force entre en jeu :La force de Coriolis L’expérience du pendule de Foucault a permis de mettre en évidence la rotation de la Terre via la force de Coriolis. En effet, le plan d’oscillation du pendule tournait autour d’un axe vertical. (Allez voir ça au Panthéon).La Terre tourne d’Ouest en Est en 24H, un objet qui se déplace du pôle jusqu'à équateur sera dévié par rapport la rotation de la Terre. Il s’agit d’une force d’inertie qui s’applique à tout corps en mouvement se déplaçant sur un support en rotation (la terre, par exemple). Cette force agit toujours perpendiculairement par rapport au mouvement. La force de Coriolis est nulle à l’équateur, maximale aux pôles. Elle agit que sur les les grands corps (masse d’air par exemple). La force de Coriolis est d’autant
plus grande que le vent est rapide. Les enroulements diffèrent donc selon l’hémisphère : Dans l’hémisphère nord, les vents convergent vers le centre dans une dépression par une rotation dans le sens anti horaire et dans l’hémisphère sud, c’est l’inverse, le vent souffle dans le sens horaire en s’enroulant dans les dépressions.
Revenons à notre histoire. Le vent est un déplacement d’air né des différences de pression existant sur un même plan. Il tend à rétablir l’équilibre de pression en vidant les anticyclones au profit des basses pressions. En effet, sur un géoïde (sphère) immobile, le vent dépendrait uniquement du champ de pression et sa direction serait perpendiculaire aux isobares et se confondrait avec la force du gradient de pression. Alors sa vitesse serait proportionnelle à la valeur de l’écart de pression par unité de longueur.
Hypothèse (fausse) du déplacement des vents. Toutefois, dès qu’un mouvement s'amorce, la force de Coriolis le fait dévier, soit vers la droite dans l'hémisphère nord, soit vers la gauche dans l'hémisphère sud. Plus la vitesse de l'air augmente, plus la force de Coriolis augmente en accentuant la déviation. Finalement la force de Coriolis atteint une valeur égale et opposée à celle de la force du gradient de pression, produisant ainsi un écoulement d'une vitesse constante (sans accélération), parallèle aux isobares. C'est ce qu'on appelle l'équilibre géostrophique. Ainsi le vent géostrophique se définit comme le vent qui résulterait de l'équilibre géostrophique entre la force de Coriolis et la force du gradient de pression atmosphérique agissant sur une parcelle d'air. Ce vent soufflerait parallèlement aux isobares dans l'atmosphère. Mais cet équilibre est rarement exact, en raison d'autres forces qui agissent sur le vent comme la friction (près du sol) ou la force centrifuge dans un écoulement courbé. (dans mon prochain post)Ainsi, on peut énoncer la loi de Buys-Ballot : Dans l’hémisphère nord, si on se met dos au vent, alors les hautes pressions sont à droite et les basses pressions sont à gauche (c’est l’inverse dans l’hémisphère sud.)Rémy
Dernière édition par Rémy le Ven 4 Juil - 10:40, édité 1 fois | |
| | | mic Tornade
Nombre de messages : 1948 Age : 37 Localisation : Bergerac (28m), Agen et à coter d'Allanche (1200m) Date d'inscription : 28/11/2005
| Sujet: Re: Cours de Météorologie, dynamiques des enveloppes. Mer 2 Juil - 20:11 | |
| c'est une super idée rémy. moi je ne connait pas grand chose et ce topic va me plaire. en tout cas le début est super interessant. | |
| | | Tornado 08 Tornade
Nombre de messages : 810 Age : 32 Localisation : Douzy (Ardennes 08),alt:160m. le week-end = et Charleville-Mézières (alt:150m),la semaine Date d'inscription : 07/06/2008
| Sujet: Re: Cours de Météorologie, dynamiques des enveloppes. Mer 2 Juil - 21:58 | |
| Très interessant ce topic ! | |
| | | Rémy Stratus
Nombre de messages : 38 Age : 32 Localisation : St Germain en Laye (78) Yvelines Date d'inscription : 21/06/2008
| Sujet: Re: Cours de Météorologie, dynamiques des enveloppes. Jeu 3 Juil - 14:07 | |
| Bonne lecture
La force de frottement :
Le vent géostrophique constitue une bonne estimation du vent réel et diffère peu des observations. Néanmoins la rugosité du sol, où la force de frottement est peu négligeable, joue un rôle important sur le déplacement de l’air. En effet, en dessous de 600 mètres, les obstacles sont importants (comme les chaines de montagne, villes). Tout cela exerce un frottement sur la partie inférieure de la masse en mouvement. Cela à deux effets : le ralentissement du vent et la réduction de l’influence de la force de Coriolis. Ainsi la force de gradient de pression s’exerce et le vent est dévié : il s’éloigne des hautes pressions vers les basses pressions. Cette déviation s’effectue vers l’extérieur de l’anticyclone et vers l’intérieur de la dépression. Les frottements sont moindres au dessus de la mer ou l’angle de déviation est de 10°, il est accru à l’intérieur des terres, où la déviation est de 30°. A partir de 1000 mètres, cet effet s’estompe et les vents circulent parallèlement aux isobares. (Toute cause de frottement réduisant la force du vent aura du même coup pour effet de diminuer la déviation.)
La force centrifuge et le vent du gradient :
Une autre force gouverne la vitesse de l’écoulement d’air lorsque la trajectoire des isobares est curviligne et non plus rectiligne. Comme tout équilibre, l’équilibre géostrophique se rompt facilement, et la force centrifuge y contribue. La force centrifuge est moins importante que les forces de Coriolis et du gradient de presssion. Les effets sont différents autour de l’anticyclone qu’autour d’une dépression.
Prenons le cas de l’anticyclone :
On imagine que les isobares sont concentriques circulant autour d’un anticyclone. La force centrifuge pousse l’air à s’échapper de sa trajectoire circulaire (par définition). Elle s’ajoute à la force de gradient, qui a son tour, accroit la force de Coriolis pour maintenir l’équilibre. Ces deux forces qui s’ajoutent ont pour effet d’accélérer l’écoulement d’air autour de l’anticyclone, en effet, l’action de la pression est renforcée par la force centrifuge.
L’inverse se produit autour d’un centre dépressionnaire.
La force centrifuge, qui entraine l’air vers l’extérieur, s’oppose à la force du gradient de pression (qui est centripète, c'est-à-dire dirigée vers le centre). Celle-ci diminue et à son tour, atténue la force de Coriolis. Alors l’action de la pression est diminuée par la force centrifuge, ce qui a pour conséquence de ralentir le processus de l’écoulement d’air autour de la dépression.
Le vent qui prend en compte la force de gradient de pression, la force de Coriolis et la force centrifuge est appelé vent du gradient. Ainsi, grâce la déviation de Coriolis, le vent suit les la direction des isobares. Toutefois, autour d’une dépression, le vent entre légèrement comme pour former une spirale se fermant lentement sur la zone de la plus basse pression ; autour d’une haute pression, le vent sort légèrement, coupant vers l’extérieur. De plus, le vent est localement renforcé par la force centrifuge dans les courbures des isobares, ce qui explique pourquoi on n’observe pas d’isobares rapprochées (mal dessiné sur le schéma). Près de l’équateur, la force centrifuge est faible voir inexistante puisque la force de Coriolis tend à s’annuler.
Définitions (d’après Futura-Sciences)
Force centripète:
Force qui doit être exercée sur un corps pour l'obliger à avoir une trajectoire curviligne. La force centripète a une valeur égale et opposée à la force centrifuge. Elle est donc toujours perpendiculaire à la trajectoire et dirigée vers le centre de rotation.
Force centrifuge:
Force agissant sur un corps ayant une trajectoire curviligne et tendant à le pousser radialement vers l'extérieur en direction opposée à celle de la force centripète.
Source : Tiré essentiellement des livres « Météorologie, 100 expériences pour comprendre les phénomènes météo » et « Comprendre la météo »
Rémy | |
| | | Rémy Stratus
Nombre de messages : 38 Age : 32 Localisation : St Germain en Laye (78) Yvelines Date d'inscription : 21/06/2008
| Sujet: Re: Cours de Météorologie, dynamiques des enveloppes. Ven 4 Juil - 10:52 | |
| Rappel sur la pression. (article déjà posté sur l'ancien Forum... comme je vais faire quelque chose de long, je vous mets celui ci en attente...) La pression atmosphérique.
Généralités :
Elle est la grandeur principale dont dépend la météorologie. La pression atmosphérique est très importante pour comprendre le fonctionnement des vents. Elle se définit comme le poids exercé par une colonne d'air sur la surface donnée de la Terre. Elle augmente ou diminue avec le poids de l’atmosphère, en altitude par exemple. Donc sa répartition n’est pas homogène, ni uniforme. La différence de pression permet la montée ou la descente de l’air.
Caractéristique
tiré du site:
http://www.qc.ec.gc.ca/Meteo/Documentation/Pression_fr.html
"L'atmosphère exerce sur les corps qu'elle entoure une pression causée par le bombardement des molécules d'air sur la surface exposée. Cette pression dépend et de la masse volumique de l'air, et de la vitesse de déplacement des molécules, elle-même fonction de la température. Comme l'air a un poids, chacune de ses particules est comprimée par celles qui se trouvent au-dessus. Plus on est près de la surface de la Terre, plus la masse volumique est élevée, plus la pression est forte. De même lorsque l'air est refroidi sa masse volumique augmente, parce que la vitesse de déplacement des molécules est moindre. À pression égale, l'air froid est donc plus dense que l'air chaud. De fait, la pression atmosphérique s'exerce dans toutes les directions. Sur une surface, la résultante est perpendiculaire au plan exposé. [...]"
Unités, conversion :
La pression est une force d’unité N/m² (Newton par mètre carré) et s’exprime en pascal (Pa). Cette grandeur n’est pas très pratique alors on l’adapte aux grandeurs mesurées et on exprime le plus souvent la pression en hectopascal (hPa). Aussi, un millibar (mB) = un hectopascal. La pression s’exprime aussi aux USA en millimètres de colonne de mercure qui vaut 1.333 hPa.
Variation verticale :
La pression varie dans l’espace et dans le temps, cela va de soit. La pression diminue en altitude. Car la colonne d’air restant au dessus devient plus légère, elle se raréfie. Elle perd 1hPa chaque 10 mètres au niveau de la mer puis elle décroit de moins en moins rapidement.
1015 hPa --> surface 850 hPa --> 1500 mètres 700 hPa --> 3000 mètres 500 hPa --> 5600 mètes 300 hPA --> 9200 mètres
La pression moyenne au niveau de la mer est de 1013hpa.
"Relation" entre température et pression :
Les molécules d’air sont en perpétuelle agitation désordonnée. La pression est l’ensemble des chocs des molécules sur une paroi. La température est en fait le degré d’agitation des molécules. A basse températures, les molécules bougent peu. Au 0°C absolu (-273°C) les molécules d’air ne bougent carrément plus. A température habituelle, elle bouge à 1600 km/h. Quand la température augmente, les chocs contre les parois sont plus violents et fréquents. La pression est donc plus forte.
Variation horizontale
Nous avons vue que l’échauffement de la planète n’est pas reparti également selon la latitude. Cela se traduit par des différences de pressions sur le plan horizontal, et donc une mobilité de l’air. Il se forme des zones de basses pressions (dépression) quand celle-ci est inférieure à la normale (1013 hPa) ou des zones de hautes pressions (anticyclone) quand la pression est supérieure à la normale.
Pour uniformiser les mesures de pressions, il faut d’abord choisir une base commune : le niveau de la mer. On introduit une correction qui prend en compte la diminution de la pression en l’altitude et on ramène cette valeur au niveau de la mer. Ensuite, on relie les points de même pression à un moment donné. Ce sont les isobares. Ils sont tracés de 5hPa en 5 hPa Sinon, pour décrire les variations de la pression en altitudes, on rejoint les lignes des points d’égale altitude par rapport au niveau moyen de la mer pour une pression donnée. (850hPa, 500 hPa etc). Ce sont les isohypses. Ils sont tracés tous les 4 décamètres. Sur ces cartes, on remarque que les isobares forment des zones de hautes et de basses pressions que l’on appelle champ de pression.
Les différents types de champ de pression :
1°) Anticyclone : C’est une zone de haute pression atmosphérique ou la pression est maximale au centre. Il est synonyme de beau temps mais peut apporter de la grisaille en hiver.
2°) Dépressions : C’est une zone ou la pression est basse, est très minimale en son centre. Elle est synonyme de mauvais temps.
3°) Col : C’est une région située entre deux dépressions. Cette zone est calme, le vent faible.
4°) Dorsale /Crête : C’est un axe de hautes pressions. Une sorte d’excroissance ou de prolongement d’un anticyclone. Le temps est beau.
5°) Talweg /Creux : C’est un axe de basses pressions. Une sorte d’excroissance d’une dépression. Lors du passage, le vent peut subir un changement important de direction.
6°) Marais Barométrique : C’est une zone neutre dans la quelle la pression varie d’un point à un autre. Les lignes d’isobares sont très espacées. Le temps est très variable, parfois orageux. C’est le cauchemar de tout météorologue.
2ème exemple:
Rémy | |
| | | Tornado 08 Tornade
Nombre de messages : 810 Age : 32 Localisation : Douzy (Ardennes 08),alt:160m. le week-end = et Charleville-Mézières (alt:150m),la semaine Date d'inscription : 07/06/2008
| Sujet: Re: Cours de Météorologie, dynamiques des enveloppes. Ven 4 Juil - 14:05 | |
| Très bon dossier,bien expliqué et bien détaillé ! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Cours de Météorologie, dynamiques des enveloppes. | |
| |
| | | | Cours de Météorologie, dynamiques des enveloppes. | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|