Quoi de mieux qu'une petite oxygénation en ce jour férié pour échapper à l'oppressant climat des villes? Saint-Etienne autorisant aisément cette possibilité, il fut décidé de prendre la direction de l'extrémité sud du parc du Pilat à un peu moins de 35 km de notre bonne vieille capitale forézienne afin d'échapper au sombres masses nuageuses venues du nord qui encombraient notre ciel.
Nous parcourûmes rapidement par la RN82 les 28 km menant à Bourg-Argental (534 m) encastrée tout au fond de la vallée de la Déôme :
Ne restait plus qu'à négocier les 6 km d'une petite route sinueuse grimpant jusqu'à notre destination aux confins de l'Ardèche. De nombreux sentiers permettent aux randonneurs de choisir une très grande variété de destinations. Nous optâmes pour la Croix de Chirol qui ne nous évoquait de toute façon rien de plus que les autres noms de lieux portés sur les cartes du PNR.
Voici un petit aperçu du site (merci l'IGN) et de notre itinéraire :
Les photos qui suivent ont été mises dans l'ordre strictement chronologique de notre balade par souci de simplicité. Ma crasse inculture en matière de sciences naturelles me dispense de tout commentaire superfétatoire. Je vous laisse bien volontiers vous faire votre propre opinion.
Sachez juste qu'en ces lieux à la terminaison septentrionale du Vivarais, environ 1400 ha de forêt brûlèrent le 20 août 2000 et que les stigmates en sont encore omniprésents, conférant à cette nature un caractère assez fantastique et abrupt.
2 clichés du village :
Longue succession de photos ayant essentiellement pour cible le Vivarais et les arbres morts :
La présence surabondante d'insectes de toutes sortes vrombissant et bourdonnant incessamment, m'amena à me pencher sur certains d'entre eux l'espace d'un instant :
Point trop n'en fallait pour un entomophobe comme moi, aussi reprîmes-nous prestement le chemin et notre vitesse de croisière en vue d'atteindre cette mystérieuse Croix de Chirol :
Au pied de l'ultime petite côte :
Enfin, le sommet, la croix, la table d'orientation et la vue panoramique donnant sur Annonay, la vallée du Rhône et le Mont Blanc par beau temps...
Les masses nuageuses compactes en approche nous persuadèrent de ne pas faire de vieux os en cet endroit charmant mais venté et nous redenscendîmes assez rapidement.
Un bruit attira mon attention sur le bord du chemin et j'aperçus un beau specimen de lézard vert :
Je décidai de ne pas traumatiser plus longtemps la pauvre bête tétanisée par ma présence et repris sans plus attendre le chemin du retour :
Une étrange croix que je n'avais pas vue à l'aller :
Plus qu'un bon kilomètre avant de regagner le village :
"Le Sully", un gros tilleul au tronc noueux planté en plein milieu du village sous Henri IV et donc vieux de près de quatre siècles :
Durée de la balade : 2h, pour 7-8 km parcourus ; une vraie détente pour qui aime les sentiers caillouteux.
En dépit des apparences, nous passâmes pour l'essentiel au travers des gouttes qui se résumèrent à un tiède crachin pas franchement désagréable. Le seul vrai point noir tient à la luminosité qui n'était pas vraiment optimale. Ce sera pour une autre fois, à l'occasion d'un autre itinéraire (pour visiter la vieille tour en ruine visible depuis Saint-Sauveur-en-Rue par exemple).
G.